Faites passer le mot

Ce maudit bavoir en plastique il est où ?? Encore perdu dans la montagne d’affaires colorées de bébé. Me voici en train de chercher ce bavoir rose avec une licorne au centre. Tel un chevalier me voici dans une quête qu’il me faut réussir ! Sinon ma très chère Pénélope refusera toute nourriture et surtout j’entends déjà les réprimandes de ma femme sur les futures taches sur sa jolie robe blanche. Comment un tel objet peut-il détenir ma vie entre ses mains !! Cet objet rigide et franchement laid est devenu vital dans ma vie...  Moi qui pensais il y a 12 mois que le plus gros de mes soucis était le choix de ma cravate pour ma présentation. Pourtant ce bavoir introuvable me ramène à la réalité du matin. Pénélope à faim ! Je le retrouve enfin, caché dans le lave-vaisselle. Je lui mets autour du cou ce collier plastron rigide en plastique rose fuchsia, attrape le bol assorti et commence à faire des bruits par mimétisme pour que la prunelle de mes yeux puissent manger avec avidité cette bouillie immonde de gâteau et de lait. Et j’en oublie ce fichu bavoir et savoure l’instant présent.

Mon tendre amour,

En cette nouvelle année, je ne veux plus éprouver de la colère. 

Mon voeux le plus cher est donc que tu m'apportes le bonheur habituel sans les petits tracas qui me mettent hors de moi. 

Zeus, je te souhaite pour cette année de trouver le bonheur conjugal dans notre lit. 

Et pour cela j'ai décidé qu'à défaut de me tromper je voulais participer. 

Voici ma résolution. 

En espérant passer une nouvelle année à tes cotés, cotés sans jalousie

Je te souhaite mon aimé, une belle année. 

Héra 

Cela fait déjà dix minutes qu'il est arrivé et pourtant je veux m'enfuir. Mon dieu qu'il me dégoute, on dirait un porc en train de regarder son prochain repas. Il suinte de plaisir malsain, son regard bovin cache derrière lui une faim de loup. Ces bajoues qui bougent à chaque affirmation me rappellent que je ne suis qu'une simple brindille à ses yeux. Une de plus... Ces sales pattes veulent m'emprisonner ou pire ! Il m'abreuve de paroles rassurantes en faisant couler à flot ce champagne de bon marché. Apparemment je ne vaux pas le Krug à ces yeux. Pourtant je dois continuer ce rdv, il me faut ce rôle. Encore un effort, et à moi celui-ci. Mais dès que je lève mon regard, je le vois sur moi en train de me prendre telle une bête sans défense. Non je refuse d'être sa proie, d'être son objet d'instinct animal. Malheureusement je sens sur moi une main qui déchire mon chemisier ses griffes rentrent dans ma peau. J'ai perdu la bataille, je le sais d'avance, je ferme les yeux et tout devient noir.

L'Elmer, l'éléphant multicolore a perdu un bout de peau, qui est tombé dans la sphère d'eau. C'est devenu un jeu. Il grandit et sa peau mue, mais elle ne perds pas ses belles couleurs seulement elle se détache puis tombe sur la boule d'eau que maman lui a donné pour jouer avec sa trompe. C'est si rigolo. Avec son amie Léopoldine, ils s'amusent à donner des noms aux morceaux de peau qui tombent. Regarde celui-là Elmer dit Léopoldine c'est l'Australie, il est tellement grand. Et petit à petit ce jeu devient un défi. Il faut faire emboiter certaines pièces ensemble, Elmer semble doué pour ça. Pendant que Léopoldine trouve des noms à tous les morceaux, Elmer fait le puzzle. Pourtant certaines pièces resteront seul.. comme l'Australie trop grosse, l'Angleterre toute cabossée, le Japon qu'en à lui refuse de se coller à la Chine. Bizarre ce dit Elmer ! Léopoldine le sort de sa rêverie en lui tenant un nouveau pays qu'elle a nommé France. Oh qu'il est joli se dit Elmer, et le place à coté d'autres, comme l'Italie, la Suisse, l'Allemagne, le Luxembourg, la Belgique qui sont déjà emboités. Elmer veut qu'il y de l'eau à coté donc ce sera la fin ou le début de ce bout de puzzle. Maman les appelle c'est l'heure de dormir. Leopoldine sera contente demain elle devra nommer les différentes couleurs de sa peau au sein de chaque morceau. Papa lui a donner un livre plein de mimi gommettes vivantes. Elmer se dit qu'il pourra donc peupler sa sphère. En s'endormant Léopoldine dit à l'Elmer qu'elle a trouver un nom pour les morceaux ce sera des Pays et la sphère une Planète. Elmer s'endort en pensant à sa si belle planète.

Prendre le temps et s'adonner à la douceur d'une sieste de mi-saison au soleil. Une sieste du matin quand toute l'agitation est retombée. Quand tout est fait et que la pièce est baignée dans une lumière douce où se reflète l'eau sur les murs. L'appel de l'oreiller est là. Il faut y succomber, s'allonger, fermer les yeux, sentir la chaleur réchauffer ses paupières, son visage et son corps. Laisser son esprit partir, l'envahir de doux rêves dans cet instant suspendu. Vivre hors temps, le temps d'un instant.

Farine produit fini nous permettant de faire une multitude de plat. La farine produit habituel que l’on trouve  dans un placard de cuisine. Pourtant ce produit si commun est aujourd’hui une denrée rare. Oui il ne faut pas oublier Marie-Antoinette et son fameux « qu’ils mangent de la brioche puisqu’ils n’ont pas de pain » Or le pain était la garantie de survivre à des temps de disette, de guerre, de maladie. Pourtant aujourd’hui on a oublié qu’un simple paquet de farine était bien plus précieux que l’or. Et ce,  il n’y a pas si longtemps que ça. Maintenant, nous avons même oublié que pour produire de la farine, il faut des champs, des hommes, de l’eau, et du temps. Mais malheureusement bientôt nous allons nous souvenir de tout çà, car nous n’avons plus de temps.

L’insouciance de l’enfance, cet âge si tendre où le plus grand malheur est de pleurer.. Car nous avons peur que nos parents ne viennent pas nous chercher à la sortie de notre journée coloriage, dessin, paté et sieste. Pourtant 20 ans plus tard, nous rêvons tous avec nostalgie de ses tendres années.

Il est loin le temps où le temps où la fête des lumières n’était pas un attrape touriste mais juste le temps d’un partage entre lyonnais. Ma plus belle fête des lumières,  j’avais 8 ans. En rentrant de l’école, j’ai presque couru pour revenir chez moi. Maman était en train de remonter les verres de la cave. Ni une, ni deux, j’étais déjà en train de les nettoyer et les préparer. Pourtant il fallait attendre la tombée de la nuit pour enfin mettre ces belles lueurs sur le balcon et dans la maison maman laissait les pièces éclairées que par ces verres colorés où la flamme dansait à l’intérieur. Puis pour mon plus grand bonheur, Papa arrive tôt, les bougies misent sur le balcon l’ont guidé. Il est temps pour nous de partir, j’enfile mes chaussures, fait mes lacets et hop dans la voiture nous partons à Tassin rejoindre le mini cortège de ballon et de vin chaud. Et cette année-là je suis gâtée, j’ai eu le droit à un magnifique ballon dauphin et quelques gorgées de vin chaud. C’est si délicieux ! Mais on repart déjà, Maman veut aller à Fourvière mettre un petit cierge à cette vierge Marie qui nous a sauvé de la peste. La cathédrale a une aura magnifique en ce jour béni des lyonnais. Papa nous attend  dehors, lui il s’en fiche un peu, et veut éviter la foule. Puis comme nos ballades du dimanche nous descendons à pied au Vieux Lyon pour diner d’une crêpe au sucre. Je ne peux vous raconter la suite car je me suis endormie heureuse et épanouie dans la voiture sur le chemin du retour.

A toi mon bel inconnu,

Merci ! 

Un chat, une lotte et un âne se retrouvent sur motte de fer. Le chat a un magnifique croc qui dépasse de sa gueule, il veut manger la lotte qui malgré sa laideur est forte appétissante. L’âne avec son beau tartan sur la croupe se mit à trotter pour ne pas se soucier du chat affamé. Puis il aperçoit un bosquet en train de faner, il s’approche et découvre une carotte toute flamboyante d’orange et de vert au sommet d’un petit rocher. L’âne  s’approche petit à petit de son appât. Malheureusement un châle apparaît et camoufle sa splendide carotte. Il n’avait pas vu la gentille fermière entrain de flâner avec un crochet dans la main. Elle montait ce fichu châle ! Ni une ni deux la fermière remis le licol avec sa jolie cloche autour du cou de l’âne. Et il se retrouvait dans son box entrain de lécher du sucre. La journée n’était pas perdue.

Y'en a marre 

Marabout 

Bout de pain

C'est la faim  

Vie sans fin

Ventre qui gronde

Rappel de la vie 

Rentre dans la ronde

Croque avec envie 

Ce bout de pain 

Pour combler ta faim 

Et ce sera la fin 

Un ventre tendu 

Tu sera repu 

Tu vas être trapu

Car tu auras mangé ton dû

Y en a marre 

Marabout

De ce bout de pain 

Qui attise ta faim 

Je veux du vide

Et me sentir libre 

Y en a marre 

Marabout 

Une tasse de café brulant dansait avec légèreté sur le comptoir du bar « le beau temps ». À l’intérieur son or noir créait de dangereuses vaguelettes au bord du précipice, l’écume de la mousse donnait l’impression d’une houle dangereuse. Son délicieux arôme envahissait le petit café de village. Cette danse enivrante fût arrêtée par le vieux marin, qui comme dans la tasse de son café noir présentait la tempête sur son vieux rafiot. Il partit le cœur serré sur son bateau, qui depuis 30 ans était son fidèle compagnon. Pourtant aujourd’hui il ne pourra pas naviguer, la tempête était là. Tant pis il retournerait voir Jacques et commandera  une autre tasse de café brulant qu’il fera danser avec légèreté sur le comptoir.

Ô douce solitude, ce refuge de l’esprit qui me permet de m’évader, de rêver, de penser. La solitude n’est pas un état triste car parfois elle est nécessaire pour se retrouver.  Ô douce solitude aide-moi à trouver le chemin, apprends-moi à m’aimer sans le regard des autres. Ô douce solitude j’aime passer du temps avec toi car je m’aime.