BRIGITTE
La chaleur
La porte du frigo était restée ouverte, je suis entrée. En ce mois de juillet si chaud, si sec, je n’en pouvais plus.
Moi, la chaleur, je ne me supportais plus. Aussi quand j’ai vu que la porte était ouverte, je n’ai pas hésité une seconde. J’ai foncé. Elle aurait pus se refermer sans que j’ai le temps d’entrer. Et là, comment dire ? Un vent de fraîcheur m’enveloppe. Cela me fait un bien fou. Alors je m’installe, je me faufile dans tous les recoins. Je ne sais pas si c’est à cause de moi, mais je me rends compte que les bouteilles se recouvrent peu à peu de buée, on
dirait qu’elles ont chaud aussi. Elles transpirent. Il parait que c’est ce qu’on appelle de la condensation. Et le beurre ! Plus je m’en approche, plus il se ramollit. Maintenant il s’affale dans sa soucoupe.
Au bout d’un moment, tout est recouvert de buée, moite. C’est reposant, calme. Je commençais à me sentir vraiment mieux. Quand tout d’un coup un sifflement bien aigu, désagréable. C’était l’alarme du frigo !
Une voix, « Mais qui a encore oublié de refermer cette porte ? » Alors je me retrouve à l’extérieur, au chaud. Mes quelques instants de fraîcheur me semblent bien loin. J’ai de nouveau très chaud et du mal à me supporter.
