Faites passer le mot

Faites passer le mot

DANY


Au pied de l'Etna

Au pied de l'Etna vivent et travaillent des fabricants de paniers en osier. C'est une matière noble par rapport au plastique. Elle a cette qualité d'être souple, élastique. L'osier ne doit pas être trop sec pour être bien travaillé. C'est un ami qui m’emmène lors d'une excursion rencontrer ces artisans vannier. Nous sommes épuisés par celle-ci mais mon ami réussi à haleter quelques mots en italien qui ressemblèrent plus à un erratum. Nous découvrons anisi des paniers en tous genres du plus classique jusqu'aux créations les plus originales

 


08/05/2018
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Avril ça mord tout le temps

Caché dans les dunes, je regarde vers la plage. Il y a des goélands qui se disputent un poulpe venu s'échouer. D'aussi loin, je ne peux pas voir de quelle couleur sont ses yeux, peut-être bleus. J'ai entendu dire que certains d'entre eux les ont roses. Je me retourne, dos sur le sable, sort de ma poche mon paquet de clopes, en prend une, la porte à ma bouche, mes lèvres tirent sur le filtre jaune et je fais semblant de recracher la fumée. J'aime ce temps qui me donne la sensation de marcher sur un fil.

 


24/05/2019
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Calligramme

 

Ô !

Appolinaire

Je suis le bras vengeur, le bras de la guerre et de la barbarie.

Je passe mon temps à transpercer des innoncents mais je suis un guerrier. Je n'ai pas de repos tant que je n'ai pas tué.

Puis-je sortir de cette malédiction ?

Ô ! AppolIinaire

Aide-moi à trouver le chemin de la poésie.

 


20/12/2018
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Caramel

Le réveil sonne il est 6h30, c'est trop dur de se lever. Je m'octroie 5 minutes mais Caramel me monte déjà sur la tête. Je dois me lever. Il me passe entre les jambes en miaulant et manque de me faire perdre l'équilibre. Il m'agace, j'arrive à bon port dans la cuisine, ses miaulements redoublent d'intensité. J'ouvre le frigo me saisit de sa boite de paté et le sert copieusement. Son moteur a ronronnement fonctionne bien surtout quand il se frotte sur ma main entrain de le servir. Il mange comme un affamé. Une fois rassasié il s'assoit et se lèche les pattes de devant puis le ventre. Il se remet à quatre pattes, s'approche de l'évier et d'un bond se retrouve dessus. Il y va pour laper un peu d'eau. Il miaule comme pour m'appeler. Il veut des caresses mais je prépare mon petit déjeuner moi aussi j'ai faim surtout le matin. Je le gratte sous le menton, derrière l'oreille il adore ça. L'heure tourne il faut vraiment que je me magne si je ne veux pas avoir une remarque de l'adjudant chef. Caramel file sur le fauteuil le plus proche pour continuer sa toilette. Je me presse et au moment de partir, je ne trouve pas les bonnes chaussettes celles que j'ai trouvé sont dépareillées. C'est pas grave je les enfile, je regarde l'heure je vais être en retard c'est sur. Je vois Caramel arriver dans la chambre sauter sur le lit encore un peu chaud il se met en boule prêt à dormir. Il me regarde sa tête posée sur ses pattes, au revoir Caramel à ce soir. Dans l'ascenseur je me dis pour une journée j'aimerais bien être à la place de Caramel.

 


18/06/2018
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Cucurbitacé

Avec la fraîcheur de l'automne on retrouve les cucurbitacées sur les étals du marché. Il y en a des rouges, des ocres, des beiges, des ronds, des ovales, des difformes, des lisses ou des granuleux. J’étais là, dans cette contemplation, aidé par le goût d'un caramel que j'étais en train de sucer. Cette succion produisait de minuscules notes en suspension dans ma bouche tel un staccato.

 


14/04/2018
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Cuisine asiatique

Je déambule dans les rues m'imprégnant de cette ville en forme de pomme quand je vois un Mogwai vous savez la peluche adorable qui se transforme en monstre si elle mange après minuit et c'est la catastrophe. Ce Mogwai est entrain de distribuer des prospectus. Je m'arrête pour lui caresser la tête il a le poil très doux et il émet de petits bruits de contentement. Il range ses prospectus et me dit

- Tu veux venir manger avec moi au restaurant chinois.

Machinalement je regarde ma montre il est juste midi. Dans ma tête je fais un ouf de soulagement. Je le suis et il s'arrête à côté d'une Maserati jaune citron pétant.

- Allez monte si tu aimes les sensations fortes.

Il tourne la clé de contact et le vrombissement du moteur m'impressionne de même que son démarrage. Il se faufile dans la circulation avec une grande dextérité, se gare.

- On est arrivé, suis moi.

On est entré dans un immeuble plutôt délabré, il y a de sacrés courants d'air dans les couloirs. Il appelle l’ascenseur. Il me dévisage avec un regard perçant et de manière insistante. D'un coup je ne me sens plus en sécurité. L’ascenseur ouvre ses portes, il est recouvert de tags. Ces tags semblent être fait avec du sang. Il y a une odeur pestilentielle dans cet ascenseur. Il appuie sur le bouton du dernier étage. Je me cale dans un coin sans rien dire même si cette odeur m'indispose de plus en plus. Arrivé au dernier étage, je l'entends ricaner. Il me dit en me mettant la pointe de son couteau dans mes côtelettes.

- Je vais faire de toi de la pâté façon rémoulade.

Je suis totalement terrorisé et c'est pas dans mes plans d'être transformé en rémoulade. Tout cela me semble pas très élégant et j'ai un calendrier à respecter.

Je ne dois pas me laisser intimider par ce petit trentenaire même si son poil est doux. Il sort ses clés pour ouvrir sa porte. Au même moment son voisin ouvre aussi sa porte lui pour sortir. Je profite de cet imprévu pour asséner un coup sur la tête de ce Mogwai qui roule sur le sol assommé. Le voisin regarde la scène et dire en se dirigeant vers l’ascenseur

- Vous venez avec moi sauf si vous tenez à finir dans le menu de son restaurant.

 

 

 


24/06/2018
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Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises...

C'est la mouise la voiture vient de tomber en panne. Elle ne veut plus avancer, nous avons eu juste le temps de nous garer sur la bas côté. René qui est au volant peste. Ces jurons ferait rougir le Capitaine Haddock. Il fait tourner la clé du démarreur pour relancer cette foutue bagnole. De voiture elle vient de passer à bagnole mais cela ne changea rien car elle ne voulut rien savoir. Je dis à René :

- Arrête tu vas mettre la batterie à plat.

Après quelques nouveaux jurons et dans un soupir il lâche la clé. On se regarde sans dire un mot. On est belle et bien en panne. En plus tu vois ce temps de cochon, un brouillard une véritable purée de pois. Maintenant cela fait bien un quart d'heure que nous attendons sur le bas côté et pas une voiture à l'horizon. Nous nous sommes rendu à l'évidence qu'il faut retourner à pied au village que nous venons de traverser. Pendant cette marche j'ai pensé à nos dernières vacances en Tunisie et à ce périple en chameau tout le contraire d'ici il faisait chaud et beau et le chameau n'est jamais tombé en panne. Nous marchons sur cette petite route bordée d'immenses platanes. L'ensemble de la cime des arbres se perdent dans le brouillard. Celui-ci nous tombe sur le dos nous sommes glacés. J'entends du bruit et je vois au loin des phares, deux lumières comme deux nébuleuses. On s'arrête pour écouter cela semble être un

tracteur qui vient vers nous on le vit sortir de ce brouillard. Le cultivateur est surpris de voir deux gus marcher sur cette petite route.

Il nous interpelle :

- Vous allez où comme ça vous semblez être dans la mouisse.

- On est en panne de voiture elle est juste là sur le bas côté. Vous savez s'il y a

une cabine au village.

- Ben non y a pas vu qu'il y a plus de bêtes que d'hommes on n'y a pas droit

Mais allez au Kilimandjaro il y a ce qu'il faut la ptite gnôle et le téléphone.

On se regarde et on se demande s'il se fout de nous.

- C'est quoi le Kilimandjaro.

- Ben c'est le bistrot vous n'êtes pas bien dégourdis pour des gens de la ville.

Il repartit en maugréant.

- J'ai pas que ça à faire faut que j'aille voir mes bêtes.

On a marché encore dix minutes dans le froid et brouillard et on est arrivé dans le village. On vit la seule maison éclairée avec une lampe fixée sur le mur éclairant une enseigne quelque peu effacée mais on a pu y lire « Le Kilimandjaro » Restaurant- Bar. On y est rentré vite fait et et on a émis un petit bonjour en claquant des dents. Le patron un vrai géant avec une longue barbe d'une voix forte :

- Sacrée purée de pois ce matin, vous êtes en panne loin d'ici.

- Comment vous savez que nous sommes en panne.

- C'est pas compliqué car des gars qui arrivent à pieds en claquant des doigts

soit ils sont en panne soit ce sont des fous furieux. Allez je vais vous servir

une gnôle vous m'en direz des nouvelles.

Il attrape une bouteille sur le haut de l'étagère qu'il pose sur le comptoir tout en prenant deux verres. A l’intérieur de la bouteille il y avait un serpent qui baignait dans le breuvage. On a fait une telle tête que le patron a éclaté de rire.

 

Dany

 


30/11/2017
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De l'autre côté du miroir

Je ne suis pas de ceux qui mettent le feu ou attendent  pour rien mais j'étais bien décidé à me regarder dans ce miroir jusqu’à tomber dans la folie.  Au fil des minutes je sentis mon corps et ma tête se déformer, se tordre comme passés à la moulinette. Au bout de cette tension, je traversais d'un coup le miroir.  Quel fut mon étonnement puis ma déception de voir que j'étais assis à mon bureau ? Celui qu'il m'a été alloué par la direction de la maréchaussée. J'étais sagement entrain de surfer sur le net. Je compris à cet instant que devant ou derrière le miroir on ne peut échapper à sa propre réalité.

 

 


23/06/2018
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Dépanne celui qui manque d'adresse

Il faut le dire haut et fort il faut aider la chance car on n'est pas tous égaux devant celle-ci. J'aime dépanner celui qui manque d'adresse au sens large du mot. Lors des examens scolaires j'aide mes voisins qui transpirent à grosses gouttes en leurs soufflant quelques bonnes réponses. Au sport je laisse gagner ceux qui n'ont jamais gagné juste pour voir leurs joies sur leurs visages. Ces petits dépannages visibles ou invisibles deviennent comme une seconde nature. C'est devenu un jeu même si je ne vais pas jusqu'à faire un annuaire des personnes dépannées. Je préfère les oublier car par le hasard ou la chance j'en croise certaines qui me saluent, d'autres plus audacieuses me remercient et me remémorent ce que j'ai fait pour les dépanner. Souvent je suis confus et commence à rougir d’émotions pour d'autres je ne fais qu'un simple sourire avec un hochement de tête. Si vous allez au cimetière marin, mes amis on fait graver sur ma tombe le dépanneur.

 


08/05/2018
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Je n'ai jamais été aussi heureux que...

Tu sais je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin là car la veille je venais de gagner au loto. Toute la nuit j'ai échafaudé des plans de voyage à travers le monde.Les billets sortaient de mes poches et les distribuaient à qui mieux mieux tel un généreux Nabab.

Je me vis dans un palais entouré de mille princesses où j'arpente mes jardins fleuris toutes l'année des plus belles roses. J'ai aussi de superbes pur sangs plus beaux les uns que les autres j'avais hâte de les chevaucher. Ce fut une première nuit très agitée dans ma nouvelle vie. Je me souviens très bien d'avoir gagné au loto mais une petite voix perfide me tire l'oreille

- Tu as gagné au loto c'est très bien, mais combien ?

- Comment ça combien, je te dis que j'ai gagné au loto, Va t'en ne vient pas me

contrarier, laisse moi rêver.

Mais cette voix me pénetre comme l'écho Combien as-tu gagné ? Combien as-tu gagné ? Combien as-tu gagné ?

Mon rêve éclata comme une bulle de savon à y regarder de plus près j'ai gagné juste le droit de rejouer un prochain rêve.

 

Dany

 


30/11/2017
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Je ne suis pas de ceux

Je ne suis pas de ceux qui mettent le feu ou attendent  pour rien mais j'étais bien décidé à me regarder dans ce miroir jusqu’à tomber dans la folie.  Au fil des minutes je sentis mon corps et ma tête se déformer, se tordre comme passés à la moulinette. Au bout de cette tension, je traversais d'un coup le miroir.  Quel fut mon étonnement puis ma déception de voir que j'étais assis à mon bureau ? Celui qu'il m'a été alloué par la direction de la maréchaussée. J'étais sagement entrain de surfer sur le net. Je compris à cet instant que devant ou derrière le miroir on ne peut échapper à sa propre réalité.

 


14/04/2018
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Je voudrais tant que tu te souviennes

Oh ! Je voudrais tant que tu te souviennes

de nos parties de rigolade

pendant et après les repas

il fallait bien cela

pour nous libérer la tête

je ne pouvais pas dire

ce qui nous faisais rire

mais tu étais le premier

à nous faire plier

puis vint le temps

où tu es parti avec tes pitreries

j'ai entendu dire

dans ton nouvel ailleurs

que là aussi

tu continues à faire rire

quand je l'ai su

j'ai eu un grand sourire

car tu vois je n'ai pas oublié

heureux de savoir

que d'autres en profitaient.

 

Dany

 


30/11/2017
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L'automne

C'est le retour des vacances les enfants jouent encore dans les squares. Les arbres ont pris une belle couleur jaune orangé et le cantonnier avec son balai poussent les feuilles vers la sortie. Il va falloir maintenant préparer la rentrée des classes et toute cette agitation enfantine va se terminer. Les journées dans les rues seront plus calmes mais pour l'heure je me dis qu'il vaut mieux que je sorte mon écharpe car tout cela annonce l'arrivée d'un peu plus de fraîcheur.

 

 

 


30/11/2017
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La librairie de mon père

Mon père possédait une librairie de livres d'art et rares. Ses clients étaient des bibliophiles et des amateurs d'art. Il avait étudié l'histoire des grands peintres, sculpteurs, graveurs, architectes, musiciens, tous ces vies de passion où ces femmes et hommes n'ont qu'une obsession leur art. Des vies traversées de tumultes en tous genres allant même jusqu'au suicide. Il connaissait toutes les techniques et quand il m'en parlait, je pouvais, sentir les odeurs des pigments, de l'essence de térébenthine. En ouvrant ces livres, j'entendais le craquement des pages dans lesquels j'aimais y mettre mon visage, mon nez pour sentir les encres d'imprimerie. Quand il abordait les grands sculpteurs qui taillent directement dans le marbre, je le vois encore entrain de mimer leurs gestes avec une telle précision que sa librairie devenait un atelier où résonnent les coups de marteau sur le burin avec les éclats de marbre dans tous les sens et la poussière qui assèche les gorges. C'était fantastique de l'écouter ainsi et ce n'était qu'une infime partie de ses connaissances, car en bon  libraire , il savait aussi restaurer les livres anciens, refaire les cuirs des couvertures à l'identique. Miracle qu'il exécutait dans son arrière-boutique baignant dans les parfums du cuir, des colles de poisson et autres. Quand à la dorure et ses feuilles d'or plus fines que des ailes de papillon, j'imaginais ceux-ci virevoltant autour de nous...

 


26/02/2018
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Le cadeau

Quel hiver ! Encore ce matin j'ai dû fendre la neige tombée de la nuit pour arriver au portillon qui donne sur la rue. Je pense au malheureux que j'ai vu quêter devant la banque quand je suis allé chercher mon pain hier matin. Une véritable expédition, cela m'a pris une heure avec cette neige alors que d'habitude un quart d'heure me suffit et sans le risque de me retrouver sur le cul les quatre fers en l'air. C'est épuisant de marcher en dérapage contrôlé j'ai pas la technique de Sébastien Loeb. En tout cas c'est pire que de monter et descendre les marches de l'escalier de la maison qui est pourtant bien raide.

Ce matin je ne bouge pas, j'ai fait le plein de pain, pâtes, riz, sucre, farine, il peut neiger encore un mois j'ai de quoi tenir. Je rentre, je calfeutre la porte et je ne sors plus avant la fin de l'hiver. Je vais quand même voir mon chien comment il se comporte avec cette météo. C'est pas n'importe quel chien, celui-ci il n'aboie jamais mais il change de couleur. Non, non ce n'est pas un chien caméléon mais un chien en porcelaine qui change de couleur en fonction du temps. C'est mon cadeau de noël, j'ai jamais eu de baromètre car ces histoires de dépression cela me met le cafard c'est comme ovaliser un carré j'en reste la bouche ouverte rien que d'y penser. Mais pour mon chien c'est simple comme bonjour quand il est bleu il pleut quand il est rose il fait beau. Ah ! C'est bizarre il est violet j'espère que mon cadeau n'est pas malade.

 


04/02/2018
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