Faites passer le mot

Faites passer le mot

Hommage à Charles Aznavour

Ne crois surtout pas Charles que la France t’a oublié. J’entends ta voix depuis que tu nous as quittés, elle continue de rayonner dans le monde entier.

Tu sais, je hais les dimanches, et quel bel hommage que la république t’a rendu.

Non, je n’ai rien oublié de tes débuts de chanteur, de tes premières emmerdes dans ce métier, toi que certains ne voulaient pas accepter.

Je suis persuadé que nous nous reverrons un jour ou l’autre. Quelque part dans la nuit, il y a des enfants d’Arménie qui sont heureux avec des riens, comme ces mots qu’ils te disent : « Charles emmenez voir les comédiens ».

Charles, tu nous a fait partager la fierté et l’exemplarité de ton pays, toi qui as deux amours, la France et l’Arménie.

Le génocide arménien est un abominable drame, gravé à jamais dans nos mémoires ; une souffrance inconsolable mais c’était hier.

Aujourd’hui que les bateaux sont partis avec ce millier de migrants fuyant la guerre et la misère, il y a deux mondes qui s’affrontent, celui qui préfère dire « rentre chez toi et pleure » et celui qui dit « rentre chez moi et ne pleure plus ».

Et moi je reste là impuissant, et tu le sais bien Charles, il n’y a pas d’une côté le camp du mal et de l’autre celui du bien, c’est tellement plus complexe.

Je dis aux Hommes : « Mon amour protège moi » ; il n’est pas trop tard pour pardonner.

Charles, tu es toujours dans mes pensées, tu n’es jamais parti.

Tant de questions persistent, quand et puis pourquoi.

Au revoir l’artiste.

 



25/11/2018
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